Comment rechercher un ingénieur de l'administration des Ponts et Chaussées ?

Vous recherchez un ingénieur de l’administration des Ponts et Chaussées (ou des Travaux publics) ?

Il s'agit d'un ingénieur sorti de l’École des Ponts et Chaussées, civil ou du corps

Au XVIIIe siècle, il n’existe que des élèves et ingénieurs du corps (le corps des Ponts a été créé en 1716).
Cependant, l’École accepte aussi, dès sa création, des élèves libres (auditeurs libres) notamment de nombreux étrangers, même si leur admission officielle date de 1825. Ils ne reçoivent aucun diplôme.

À partir de 1851, l’École accepte sur concours des élèves qui ne sortent pas de Polytechnique (école créée en 1804 dont l’École des Ponts était devenue école d’application).
Ils portent selon les époques le titre d’élèves externes, titulaires ou civils et leurs années d’études sont sanctionnées par un diplôme. Le titre d’ingénieur civil des Ponts et Chaussées leur est refusé au profit de celui d’ingénieur des constructions civiles (1894).
Ce n’est qu’en 1934 que les civils obtiennent le titre d’ingénieur diplômé de l’École des Ponts et Chaussées. Certains d’entre eux, au XIXe siècle, passeront le concours d’ingénieur, chef ou sous-chef de section du cadre auxiliaire des Travaux Publics (voir ci-dessous).
L’admission d’auditeurs libres reste autorisée.

 

 

Pour les auditeurs libres et les ingénieurs civils, qui n’entrent pas dans l’administration, il est plus difficile de suivre leur carrière.
En effet, ils travaillent souvent dans des entreprises privées que l’on n’identifie pas toujours.
Pour les nombreux civils étrangers rentrés dans leur pays, la carrière est généralement prestigieuse, mais ces archives sont conservées dans leur pays d’origine.

 
Fernand Stanislas Barlatier (1840-19..)
Ingénieur des Ponts (1863)
ENPC00 PH promotion 1862-1863, 06
Georges Bechmann (1848-1927)
Ingénieur des Ponts (1873)
ENPC00 PH promotion 1872-1873
Sadi Marie François Carnot (1837-1894)
Ingénieur des Ponts (1863)
ENPC00 PH promotion 1862-1863, 01
 
 
Paul Christophe Gilbin (1839-1917)
Ingénieur des Ponts 1863
ENPC00 PH promotion 1862-1863, 02
Charles Rabut (1852-1925)
Ingénieur des Ponts 1876
ENPC00 PH promotion 1875-1876
 Auguste Wieczffinski (1841-?)
Ingénieur civil 1865
ENPC00 PH promotion 1862-1863, 22
 

Il s'agit d'un conducteur (ancien nom des ingénieurs des travaux publics de l’État ou ITPE)

Les conducteurs entraient par concours dans l’administration, souvent comme commis puis conducteurs ou ingénieur des Travaux publics de l’État.
Certains d’entre eux finissaient leur carrière comme « faisant office d’ingénieur des ponts et chaussées 3e classe » ou comme ingénieur des ponts et chaussées 3e ou 2e classe, sans jamais être passés par l’École.
Toutefois, dès le milieu du XIXe siècle, l’École ouvre un concours spécifique pour les conducteurs puis pour les ITPE (après 1918) qui permet à certains d’entre eux d’intégrer l’École et d’en obtenir le diplôme.
Ils sont considérés comme des ingénieurs du corps.

En 1953, le ministère des travaux publics, des transports et du tourisme décide de créer l’école qui deviendra l’École nationale des travaux publics de l’État (ENTPE) qui forme des ITPE.

 

 

Il s'agit d'un ingénieur, chef ou sous-chef de section du cadre auxiliaire des Travaux publics

L’ambitieux plan Freycinet, mis en place à partir de 1878-1879, avait notamment pour objectif de développer les chemins de fer d’intérêt local et aménager les canaux en 10 ans. Le personnel du ministère des Travaux publics, particulièrement les corps des ingénieurs et des conducteurs ont besoin d’être renforcés mais, malgré tous les efforts pour augmenter les effectifs, cela reste insuffisant. La solution imaginée par le ministère est de mettre en place pour une courte période d’une douzaine d’années un cadre d’emploi auxiliaire. Le 20 décembre 1878, un décret organise donc le recrutement sur concours de chefs et de sous-chefs de section, et d’ingénieurs auxiliaires des Travaux de l’Etat. Comme indiqué ci-dessus, un certain nombre d’anciens élèves civils de l’École, français et étrangers, ont fait partie de ce corps.

Il s'agit d'un ancien élève de l’École Spéciale des Travaux Publics (ESTP)

École créée par Léon Eyrolles, conducteur de travaux des Ponts et Chaussées qui forme des ingénieurs travaillant dans les Travaux publics.

Il s'agit d'un ancien élève de l’École Centrale

Celle-ci forme des ingénieurs civils dont certains, comme Gustave Eiffel, ont eu des carrières proches de celles des ingénieurs des Ponts (dans les chemins de fer par exemple).

Références bibliographiques

Georges Ribeill. "Des ingénieurs civils en quête d'un titre : le cas de l'École des Ponts et Chaussées (1851-1934)". In : A. GRELON. Les ingénieurs de la crise. EHESS, 1986, p. 197-209. À consulter à la bibliothèque de l'École des Ponts ParisTech http://bit.ly/2hkYCpu

Stéphane Blond. "Les échanges techniques entre la France et les pays germaniques. L'exemple des Ponts et Chaussées (1750–1850)". In. discussions 7 (2012) - Grenzen und Kontaktzonen. En ligne sur Perspectivia